Jun 25, 2023
Alors que le Canada dévoilait ses politiques climatiques, Shell a plaidé en faveur de la deuxième phase du projet GNL.
Alors que le Canada déployait une série de politiques climatiques destinées à l'industrie des combustibles fossiles, Shell s'est entretenue avec le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, pour discuter du sort de son énorme production de GNL.
Alors que le Canada déployait une série de politiques climatiques destinées à l'industrie des combustibles fossiles, Shell s'est entretenue avec le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, pour discuter du sort de son énorme projet de GNL sur la côte Ouest, révèlent des documents.
Shell a demandé une réunion avec Wilkinson le 27 avril pour déterminer si un investissement dans la deuxième phase de ce projet était logique, a appris l'Observateur national du Canada. Étaient présents à la réunion Wilkinson, la sous-ministre adjointe pour le secteur des carburants Erin O'Brien, la présidente de Shell Canada Susannah Pierce et la vice-présidente exécutive de Shell pour le GNL, Cederic Cremers.
Le géant des combustibles fossiles construit un terminal d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) à Kitimat, en Colombie-Britannique, appelé LNG Canada. D'un coût de 48,3 milliards de dollars (incluant le terminal d'exportation, le pipeline Coastal GasLink qui alimente le terminal et les coûts liés au forage gazier), la phase 1 de LNG Canada est le plus gros investissement privé de l'histoire du Canada. À son ouverture, il deviendra le plus grand émetteur de gaz à effet de serre de la province.
Shell souhaite agrandir le site pour exporter encore plus de gaz naturel qui réchauffe la planète avec une deuxième phase de construction. Mais ce sont des décisions d’investissement à long terme. LNG Canada devrait être opérationnel jusque dans les années 2060, et des investissements supplémentaires ne feront qu’augmenter le risque lié à la transition énergétique en cours.
Lors de la réunion avec Wilkinson, l'objectif de Shell était d'aider le gouvernement fédéral à comprendre « la dynamique du marché mondial et le travail de Shell pour aligner la phase 2 de [LNG Canada] sur les objectifs climatiques », selon un mémoire préparé pour Wilkinson avant la réunion, que le National du Canada a publié. Observateur reçu dans le cadre d’une demande fédérale d’accès à l’information.
Selon la même note, l'objectif de Wilkinson était de mieux comprendre les prévisions de Shell en matière de GNL afin d'éclairer la politique relative à la phase 2 de LNG Canada et à d'autres projets potentiels de GNL à travers le pays.
La note d'information met en lumière les communications délicates entre les sociétés pétrolières et gazières et le gouvernement fédéral alors que les politiques climatiques conçues pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement de la planète entrent en vigueur. Parce que la science du climat montre clairement que la seule façon d'éviter un réchauffement climatique désastreux est d'éliminer progressivement tous les combustibles fossiles le plus rapidement possible, plus Ottawa se montrera sévère envers le secteur, moins il est probable que les sociétés pétrolières et gazières soient en mesure d'augmenter leurs émissions. production.
Pendant des années, le gouvernement fédéral a tenté de trouver un juste équilibre entre le soutien au secteur pétrolier et gazier et la réponse au changement climatique en réduisant les émissions nationales tout en augmentant simultanément les exportations de combustibles fossiles. Le gouvernement fédéral et l’industrie ont promis une opportunité économique inégalée qui pourrait également réduire les émissions en fournissant du gaz aux pays asiatiques alors qu’ils éliminent progressivement le charbon. Mais cette analyse de rentabilisation semble désormais dérailler.
Le marché asiatique, où serait destiné le GNL canadien, est en train de changer. Depuis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a poussé certains pays européens à fermer la porte au gaz russe, la Russie s’est rapidement tournée vers l’Asie, améliorant ses relations avec les pays du continent, en particulier la Chine, comme une priorité clé juste derrière l’Europe de l’Est. Il semble désormais que la Russie ait l’intention de se tourner durablement vers l’Asie. L’exportation de gaz est un pilier central de cette stratégie.
« Comment le pivotement du gaz russe vers l'Asie et le rythme de la transition énergétique affectent-ils les marchés du GNL en général ? » et « Quels défis de compétitivité existent pour le GNL canadien en Asie ? » sont répertoriés comme « points à inscrire » dans le compte rendu de la réunion.
Shell n'a pas répondu directement aux questions posées par l'observateur national du Canada sur la façon dont le pivot de la Russie vers l'Asie affecte l'analyse de rentabilisation de LNG Canada. Au lieu de cela, il a affirmé que l’exportation de gaz naturel réduirait les émissions mondiales de gaz à effet de serre, même si le gaz naturel est un combustible fossile responsable du réchauffement climatique. Même si le gaz naturel crée moins d'émissions de CO2 que le charbon, l'extraction et le transport du gaz naturel entraînent des fuites de méthane, un gaz à effet de serre 86 fois plus puissant que le CO2 sur une période de 20 ans, ce qui en fait un gaz à effet de serre essentiel à combattre sur la voie de la réduction nette. -zéro émission d’ici 2050.